Paroisse Colomiers

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Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur

C’est le mot « service » qui revient, et « serviteur » dans l’évangile. Et un autre mot lui est associé, c’est le mot « heureux ». Lorsque le serviteur accomplit bien ce que le maître attend de lui, il est heureux. On n’est pas dans la relation de maître et d’esclave, d’exploitation ou de manque de liberté. Le maître veut que ses serviteurs soient heureux, et de leur confier des responsabilités, cela les rend heureux. C’est une question de confiance. Le maître fait confiance à ses serviteurs et les serviteurs ou servantes peuvent déployer leurs qualités et cela les rend heureux.

Dans le maître, nous reconnaissons Jésus. D’autant plus que la confiance, elle a un autre nom, c’est la foi. C’est cette relation de confiance que nous avons avec Jésus que nous ne voyons pas, que nous cherchons, mais en qui nous croyons. Et Jésus, dans un autre passage de l’évangile, dit à ses disciples et ses apôtres : « Je ne vous appelle plus serviteurs, je vous appelle mes amis ». C’est l’amitié que Jésus veut entretenir avec nous, c’est cela aussi qui nous rend heureux.

Dans cet évangile, il y a une attitude particulière qui est mise en valeur par rapport au service, c’est celle de veiller. Veiller, c’est être toujours prêt. C’est veiller sur le feu, veiller les uns sur les autres, pour savoir si quelqu’un a besoin d’être aidé. Être veilleur, c’est être éveillé, être attentif aux autres, c’est être plein de bienveillance et de compétence. Dans l’évangile, on veille en attendant le retour du maître. Et aussi en attendant le retour du Fils de l’Homme. Si on est éveillé, on peut mieux accueillir l’autre, et cela nous réserve sûrement de belles surprises, de belles rencontres. C’est de cette façon aussi que Jésus nous visite. Il vient à travers des messagers, à travers nous si nous sommes bien disposés à l’accueillir.

Dans la première lecture, il est question d’Abraham et de Sarah. Ils vivent sous la tente. Ils ont entendu le Seigneur qui leur disait d’aller vers un pays nouveau, la Terre Promise. Ils se sont mis en route parce qu’ils avaient la foi, ils avaient confiance, l’appel de Dieu a été le plus fort. Ils ont du mal à avoir un enfant mais ils sont patients, et finalement naîtra Isaac, l’enfant de la promesse. Abraham et Sarah nous aident à savoir ce que c’est qu’être veilleur, être patient. Le Seigneur sait ce dont nous avons besoin alors que parfois nous nous impatientons, nous aimerions que ce que nous attendons arrive plus vite. Mais Dieu est fidèle à ses promesses. Isaac va naître, et ensuite une grande descendance se reconnaîtra d’Abraham, tous les croyants d’aujourd’hui juifs, musulmans ou chrétiens. Nous sommes comme une grande famille et devons avoir cette relation de fraternité avec les autres croyants, mais aussi les non-croyants, toute la famille humaine.

Le Seigneur vient nous habiter, il veut faire en nous sa demeure. Sachons l’accueillir, lui faire une place dans notre cœur, veillons les uns sur les autres, veillons ensemble le feu : la source de la chaleur et de l’amour. Continuons à creuser notre foi en ce Dieu qui nous fait confiance et qui veut nous donner son amour et son amitié, qui s’est fait notre serviteur et nous invite à être au service les uns des autres.

Et retenons cette belle expression : « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur ».

Père Jean-Christophe Cabanis

 

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