Paroisse Colomiers

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24ème Dimanche A - La profession de foi

Samedi, 12/09/2020, 18h30 à Ste Radegonde
Dimanche, 13/9/2020, 10h30 à Ste Radegonde

Il y a beaucoup de nombres dans cet évangile. Des nombres très élevés. A la question de Pierre : « Combien de fois dois-je pardonner ? », Jésus répond 70 fois 7 fois. C’est près de 500 fois, c’est-à-dire qu’il ne faut pas compter, il ne faut pas faire des calculs, la rège c’est de pardonner, sans exception. 
Et puis, Jésus prend cet exemple avec cette dette exorbitante que le serviteur doit à son maître : 10000 talents, 60 millions de pièces d’argent. Et le maître est saisi de compassion, et il remet la dette à son serviteur, sans calculer.
Ce maître saisi de compassion nous parle du Père du ciel qui est plein de compassion pour ses enfants que nous sommes tous. Il ne fait pas de calculs. Il nous aime et veut nous aider dans nos difficultés. Ces difficultés peuvent être économiques, mais elles se passent surtout dans les cœurs. Ce sont les dettes d’amour qui nous font le plus mal. Lorsqu’on n’a pas su aimer. Lorsqu’on n’a pas été dignes de la marque de Dieu qui est en nous. Nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, et cette dignité, c’est une chance, il faut en être dignes justement. Cette dignité nous donne une responsabilité par rapport aux autres, la responsabilité de l’amour, aimer son prochain comme soi-même. Et la responsabilité vis-à-vis de la Création dont nous devons prendre soin. Or nous savons que nous manquons d’amour vis-à-vis des autres, vis-à-vis de Dieu, peut-être de nous-mêmes et aussi de la Création. Le Seigneur nous pardonne, il remet nos dettes à zéro, il a compassion de nous, il nous fait confiance pour qu’on s’améliore toujours.
Dans la deuxième partie de l’évangile, les nombres sont moins élevés. Il est question de 100 pièces d’argent à rembourser, on n’est plus dans les millions… Pourtant, la violence de la réaction du 1er serviteur est très forte. Il s’apprête à étrangler son serviteur et à la jeter en prison. Nous sommes loin de la compassion du maître. Nous sommes dans l’engrenage très humain de la violence. Il n’y a plus que du calcul et plus du tout de pitié. Le maître vient rétablir la justice, c’est lui qui a le dernier mot et pas le mauvais serviteur.
En faisant votre profession de foi, vous avez réfléchi à qui est Dieu pour vous. Ce n’est pas facile de croire en Dieu le Père, le Fils, l’Esprit-Saint. Vous avez compris que c’est un Dieu d’amour qui vous accompagne depuis que vous êtes nés, même si vous ne vous rendez pas toujours compte de sa présence. Vous allez dire votre foi et dire que vous voulez vivre en chrétiens. Par votre prière, par les choix que vous aurez à faire, en aidant les gens et en protégeant la terre, en vivant la vie pleinement comme un cadeau de Dieu.
Vivre en chrétien aujourd’hui, ce n’est pas facile, il faut parfois aller à contre-courant. On n’en parle pas beaucoup au collège. Dans chrétien il y a Christ. Et St Paul nous dit : « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur… Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur ». C’est cela être chrétien, c’est appartenir au Seigneur, c’est le suivre, en faire notre guide. C’est demander pour chaque décision : est-ce que c’est bien cela que le Seigneur veut pour moi ? Et c’est le suivre ensemble, pas tout seul. Vous avez préparé ensemble cette profession de foi, ensuite vous continuerez à vivre votre foi avec d’autres. C’est cela la communion, être ensemble le Corps du Christ. C’est recevoir plus de 70 fois 7 fois l’amour de Dieu, être plein de compassion, savoir aimer et pardonner, à l’image du Christ.

P'Jean-Christophe Cabanis

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