Paroisse Colomiers

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28e dimanche ordinaire, année A

Dans cet évangile, Jésus veut nous parler encore une fois du Royaume des Cieux. Il le compare à des noces, les noces du fils du roi. S’il y a des noces, c’est qu’il y a de l’amour. Et ce fils, il nous fait penser à Jésus, le Fils unique du Père, venu renouveler l’alliance éternelle entre les hommes et Dieu. L’alliance, qui a commencé avec Israël, le peuple de Dieu, est bien le symbole des noces que Jésus est venu sceller avec toute l’humanité. Pour cette alliance, il a versé son sang par amour pour nous. On est bien sur le registre de l’amour, des noces, de l’alliance à laquelle tous les hommes sont invités.

Dans la parabole, les invités rejettent l’invitation, ils se détournent de l’amour, et leur vie devient vite violente : ils maltraitent et tuent les serviteurs sans raison.
Les autres serviteurs vont alors aller sur les chemins pour inviter plus largement. Ils vont à la croisée des chemins, et ce n’est pas à eux de savoir qui est bon et qui est mauvais.
D’ailleurs, le critère du roi, ce n’est pas de savoir si l’invité est bon ou mauvais, mais s’il a revêtu le vêtement des noce. Et ce vêtement, il n’est pas qu’extérieur, il est surtout intérieur. C’est le cœur qui doit être bien habillé, qui doit se montrer capable d’aimer. Les invités aux noces ne sont pas que des invités, ils sont parmi les « mariés » car inclus dans l’alliance nouvelle et éternelle. Le vêtement de noce, pour nous les chrétiens c’est le vêtement blanc de notre baptême. Nous avons revêtu le Christ et nous devons être dignes de ce vêtement, dignes de sa blancheur, de sa pureté et de son éclat.
En tant que baptisés, nous participons aux noces de l’Agneau, selon l’expression du livre de l’Apocalypse, l’Agneau de  Dieu qui enlève le péché du monde. Et nous sommes aussi les serviteurs du Royaume pour inviter largement à ces noces. Nous devons aller à la croisée des chemins, sans faire de jugement. Nous ne devons pas classer les bons et les mauvais, mais considérer que tous ceux vers qui nous allons sont nos frères et nos sœurs. « Tous frères » dit le pape dans le titre de son encyclique. Nous sommes tous des frères et des sœurs invités à entrer dans le Royaume de l’amour.
Ce Royaume n’est pas accepté par tout le monde, et le pape fait un constat négatif du monde d’aujourd’hui où chacun veut tirer la couverture à soi. Où il n’y a pas d’idéal commun mais plutôt des intérêts individuels à défendre, ce qui se traduit par beaucoup d’inégalités et de violence. La première lecture du livre d’Isaïe nous rappelle l’idéal que le Seigneur nous donne : c’est le rassemblement de tous les peuples sur une montagne pour un grand festin. Nous devons être participants de ce rassemblement, aller à la croisée des chemins pour donner cette direction à ceux qui la cherchent, la direction de la fraternité, de l’amour. La direction du festin des noces où toutes les peines sont consolées, où tous les cœurs et les corps sont rassasiés. 
St Paul nous rappelle aussi l’importance de la communauté chrétienne pour tendre vers cet idéal. La communauté est le premier lieu de la fraternité et du partage, là où on partage le repas du Seigneur, signe du Royaume. Continuons à consolider cet amour fraternel à partir du Corps et du Sang du Christ, et de sa Parole, à nous sentir envoyés et à aller ensemble à la croisée des chemins de notre monde d’aujourd’hui. Monde fait d’incertitudes et de souffrances, mais où il peut y avoir de belles rencontres, comme celle du Bon Samaritain que rappelle le pape. Monde où nous devons vivre le dialogue avec ceux qui ne partagent pas nos convictions ou notre religion. Monde habité par les enfants  de Dieu. N’oublions pas notre vêtement de noce, notre foi et notre joie d’être baptisés pour communiquer l’invitation au repas du Royaume.

P. Jean Christophe Cabanis

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