Paroisse Colomiers

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Carême approche...

Jésus développe le cœur de la foi chrétienne dans ce discours que St Luc place à la descente de la montagne où Jésus a passé la nuit à prier alors que St Matthieu place son discours similaire sur la montagne. Dimanche dernier, Jésus insistait sur ce qui fait en particulier l’originalité de la foi chrétienne : « Aimez vos ennemis » et rappelait aussi la règle d’or qui consiste à faire à l’autre ce qu’on voudrait que l’autre fasse pour nous. Jésus continue de nous parler du cœur de notre foi, et il s’adresse justement à notre cœur, parce que c’est là que tout se joue. Si le cœur est bon, des paroles de bonté en jailliront. Si le cœur est mauvais, ce seront des paroles mauvaises. Or notre  cœur à l’origine est bon, puisque nous sommes tous créés à l’image de Dieu. S’il s’est éloigné de cette bonté, Jésus est venu pour la restaurer. Jésus prend l’image de l’arbre qui se reconnait à ses fruits. Les fruits, c’est en particulier ce qui s’exprime par nos paroles. Que nos paroles soient bienveillantes, constructives, fraternelles, et non médisantes ou vaines. Le psaume que nous avons entendu prend aussi l’image de l’arbre. L’important, c’est qu’il soit planté dans les parvis du Seigneur, alors il poussera et donnera des fruits jusqu’à un âge avancé. Demandons-nous si nous sommes bien à proximité de la maison du Seigneur, si notre cœur est toujours en croissance, c’est-à-dire prêt à aimer toujours plus, ou bien si nous stagnons. Le Carême qui approche est l’occasion de nous ressourcer pour que notre arbre intérieur pousse ses racines vers le ruisseau de la Parole de Dieu et de la prière et donne des fruits de partage, de bienveillance, de paix.

Nous avons aussi entendu cette belle image de la poutre qui est dans notre œil et de la paille qui est dans l’œil de l’autre. Habituellement, nous avons plus facilement tendance à voir chez l’autre ses défauts avant de considérer ses qualités. Notre œil doit nous permettre d’avoir le regard de Jésus qui voit en nous ce que nous avons de meilleur. C’est un regard d’amour. Notre œil doit nous aider à voir en l’autre un frère, une sœur, à voir en lui, en elle, la trace de Dieu, son image. Pour cela, nous devons faire un travail sur nous-mêmes, enlever cette poutre qui nous empêche de bien voir, qui nous centre sur nous-mêmes alors que nous devons être décentrés, ou plutôt centrés sur le Christ. Là encore, la période de Carême qui s’approche, et surtout la fête de Pâques, va nous aider à effectuer ce décentrement et ce recentrement, à fixer notre regard sur Celui qui donne sa vie pour nous, qui nous regarde d’un regard libérateur, purificateur.

Nous avons aussi entendu St Paul. En ce moment dans la paroisse, il y a pas mal de décès et nous vivons des deuils. St Paul nous dit que l’aiguillon de la mort c’est le péché. Et que le Christ a vaincu cet aiguillon en donnant sa vie par amour et en ressuscitant. Combattons ensemble cet aiguillon du péché avec la force que nous donne notre foi, en veillant sur notre cœur, qu’il soit toujours alimenté à la source d’amour du Seigneur, en veillant les uns sur les autres avec bonté, en cherchant chez l’autre ce qu’il ou elle a de meilleur, et non pas le moins bon. En participant à l’œuvre de Dieu qui est un monde plus juste et plus fraternel, un monde où l’amour est plus fort que la mort, un monde prémices de la vie éternelle avec Dieu.

Père Jean-Christophe Cabanis
Si 27, 4-7 ; Ps 91 (92), 2-3, 13-14, 15-16 ; 1 Co 15, 54-58 ; Lc 6, 39-45
Merci à l'auteur de cette image
 
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