Paroisse Colomiers

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Tous attendus… tous invités…

Notre cœur n’est-il pas tout brûlant lorsque nous faisons route avec Jésus pour nous rendre à l’église ? Parce que la messe c’est un temps privilégié pour un rendez-vous d’amour, un moment spécial dans notre relation au Christ. C’est une belle fête partagée avec tous nos frères et sœurs, avec qui nous faisons Eglise. C’est fait mémoire : rendre présent le suprême et Saint sacrifice du Christ, qui, par amour, a donné Sa Vie pour le rachat de nos fautes et continue de se donner sous la forme du pain et du vin. Puisque, à la suite de Jésus, les disciples et les prêtres refont les mêmes gestes (bénir, rompre et rendre grâce) et redisent les mêmes paroles que celles qu’il avait prononcées « PRENEZ ET MANGEZ - EN TOUS : CECI EST MON CORPS LIVRé POUR VOUS » « PRENEZ ET BUVEZ – EN TOUS : CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG… » Et ils la refont comme il leur a été demandé : « VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI »

Il serait bien prétentieux et très réducteur de vouloir définir ou résumer la messe. Elle se dit par petites touches mais surtout elle se vit. Beaucoup de choses se passent dans les âmes et dans les cœurs. Des grâces sont accordées. Une grande part de mystère nous échappe. Chaque messe garde sa colonne vertébrale, ce qui la fonde et pourtant chaque messe demeure unique ! C’est une réelle et belle histoire d’amour ! Il est important de la préparer et de s’y préparer. En découvrant déjà les lectures du jour, si possible, le commentaire et la clé de lecture dans Prions en Eglise par exemple, en écoutant les biblistes… Non pas pour prétendre « tout savoir ». Mais les plantes  se développent-elles pas mieux dans une terre enrichie ? Chaque jour, essayons de remplir notre cœur de miséricorde, de douceur, de simplicité, de pureté, portons et apportons la paix, l’amour et la joie, voilà comment-il convient de « se faire beau et belle » pour rencontrer le Christ. Et si un jour de grande souffrance nous l’avons l’impressionne d’un rendez-vous manqué, le Seigneur n’est-il pas encore plus présent avec et en nous ? Si nous sommes distraits, préoccupés, demandons pardon et donnons « cette cassure » à notre Père, Lui seul peut tout préparer et il saura nous consoler. Apprenons à délester « notre sac » trop de poids sur le dos empêche de bien marcher ! Et si nous avons recours à la confusion ? Demandons aussi à Jésus de « préparer la boue » pour nous nourrir, ouvrir nos yeux, nos oreilles, notre cœur et notre âme. Installons dans notre vie un bon maillage, mariant l’action et la prière : notre action offerte à Dieu devient prière et notre prière invite à l’action (en nous inspirant « la bonne action » celle qui vient de la Source…) Ainsi c’est toute notre vie « qui se fait » prière.

Et lorsqu’arrive la fin de la messe, qu’entendons-nous ? Est-ce « Ite, missa est » : allez, la messe est dite point final. Ou bien est-ce un envoi ? Une invitation à partir en mission. « Devenez ce que vous recevez » et partez pour donner « Nous avons à mettre en musique la partition de l’Evangile »

Nous sommes Ta bouche, Seigneur, Tes mains, Ton Cœur… Tu as faim de pain, d’amour…Tu as soif : de boisson – pas de vinaigre – de justice, de « savoir »…Tu es seul : en prison, à la maison de retraite, Tu es malade : à l’hôpital, sans abri, sans travail…

L’Evangile est parole, parole vivante, intemporelle. Les Evangiles sont adaptés à chacune de nos faims, selon le moment, et les circonstances… « Donnes-nous notre pain de ce jour » Celui destiné à nourrir notre corps, certes, mais pas que ce pain-là !

Après le déconfinement nous retrouvons cette joie du retour dans « notre » maison du Seigneur. « A qui irions-nous ? «  Mais il manque des frères et des sœurs dans notre assemblée dominicale. Est-ce par crainte du virus, encouragés en cela par l’habitude sécurisante de la diffusion de la messe à…domicile ? Plus nous attendons, plus cela deviendra compliqué ! Surtout si nous présentons plusieurs facteurs de risques, la peur est bien compréhensible dans ce cas. En prenant le maximum de précautions, franchissons ce pas, celui qui nous permet de « sauter » par-dessus l’obstacle, celui de la confiance en Dieu…Et surtout, en restant chez soi, il nous manque la communion : aucune miette du Corps du Christ n’est jamais tombée du téléviseur ou autre pour venir jusqu’à nous ! Bien entendu, la communion d’intention existe. Avec le désir sincère et profond, une faim intense de Le recevoir et la grâce de Dieu, cela peut être accordé pour nous secourir en cas d’impossibilité absolue. Sinon, ne tardons pas, nous sommes invités et attendus à la table du Seigneur. Notre absence laisse « un vide » au sein de notre famille. « Notre barque est secouée par les vents, la mer est agitée », le coronavirus est à l’état de veille, les temps sont incertains…

Aurions-nous l’audace d’interpeller Jésus pour savoir s’il dort dans notre barque ? Peut-être sans trop oser se l’avouer franchement, le pensons-nous, oh, juste un petit peu ? Pardon Seigneur pour tous nos manques de foi. Pourtant c’est sûr, TU ES Là et tu attends, tout en cherchant patiemment, toutes « tes brebis égarées » « Ainsi qu’on ne veut pas, chez votre Père qui est aux cieux qu’un seul de ses petits se perde » (Mt 18,14). Alors surtout ne blessons pas l’Amour, ne blessons pas le « TOUT AUTRE : Lui, l’innocence par excellence, l’Amour « poussé à la perfection, à Son appel, répondons : « Me voici » et donc, à très bientôt, vous nous manquez à nous aussi…

Une paroissienne

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