Paroisse Colomiers

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Odette et le CADA de Colomiers

Le hasard a fait que mes pas emboitent ceux d’une famille de réfugiés du Bangladesh et que je découvre qu’à deux pas de chez moi se trouve un Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile, [CADA] et je l’ignorais ! C’est là, chemin des Bourdettes… 

Cette famille, que nous appellerons famille Bengali, fait partie des 50 demandeurs d’asile accueillis, hébergés et pris en charge par le CADA de Colomiers pendant la durée de l’étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Je suis émerveillée par le travail, le dévouement, l’ingéniosité et la gentillesse des travailleurs sociaux : en plus de leur compétence juridique et administrative, ils font un travail d’écoute, aident ces personnes dont la vie a été brisée à parler de leur histoire, à trouver une dignité, devenir autonomes, apprendre notre langue, sortir de l’isolement, trouver des aides, inventer et réaliser des projets de solidarité.
Le CADA s’appuie sur des associations existantes comme le Secours Populaire, le Secours Catholique, le pôle social de la commune, les Restos du Cœur, et, chose importante, tisse un réseau de bénévoles.
La famille Bengali est chrétienne, et sentant combien leur conviction religieuse était importante, Hélène, l’assistante sociale du CADA, a voulu s’appuyer sur nous pour donner une bouffée d’oxygène de plus à cette famille isolée par la différence langue et de culture. La Fête des Peuples a été la 1ière opportunité offerte : quel réseau efficace et généreux : la Coopération Missionnaire a fourni des contacts d’autres familles bengali sur Toulouse, des paroissiens ont pris en charge le trajet et l’accompagnement pour la journée ; dès le lundi, le CADA témoigne : « Nous n’avions encore jamais vu de tels visages rayonnants dans cette famille ! La participation à cette fête les a remplis de bonheur ». En revoyant Martin, la 1ière chose qu’il me dit est : « Tu sais, nous avons parlé bengali et j’ai même chanté l’après-midi ! ».
Martin a grand besoin de se sentir utile et il veut faire du bénévolat, car passer d’une vie active et d’une responsabilité de chef de famille à rester dans un appartement le frustre. C’est difficile de lui trouver quelque chose car il ne parle pas encore suffisamment le français.
Mais il est enthousiaste et a rejoint avec joie la petite équipe qui retape les livrets de chants, il va aussi peut-être, aider les administratifs de la Passerelle.
Avec les travailleurs sociaux de la mairie, il va prendre part au projet « Asie ».
Quant à sa femme, elle est en contact et échange avec d’autres parents et enfants grâce à Parentèle. Tous deux vont dans les Maisons citoyennes, qui leur proposent des cours d’alphabétisation, et fonctionnent aussi avec des bénévoles.
Je suis émerveillée de voir tant de solidarité, de tolérance, ce tissu de bonnes volontés, cette mise en œuvre de l’ingéniosité et de compétences dans le seul but de réparer les fractures et de donner à l’autre toute sa place, comme véritable frère d’une même famille.

Odette P.

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