13 Avril 2018
Lecture Priante de la 2ème lecture du 3ème dimanche de Pâques année B
(Lectio Divina)
Esprit de Dieu, ouvre mon intelligence et mon cœur :
comprendre ce texte, ce qu'il me dit, le prier, vivre dans sa grâce.
La première lecture de ce dimanche se termine par ces mots de l'apôtre Pierre à la foule, à Jérusalem : Tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. Parfois, il nous arrive de dire, comme pour nous excuser de quelque chose, que "personne n'est parfait" ! Jean le dit dans un passage avant cet extrait : Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous (1,8). Le péché est dans le monde et en nous.
Jean ne va pas s'attarder sur ce constat. Car ce qui importe pour lui, c'est que nous sommes des pécheurs pardonnés. Le pardon est premier, par Jésus Christ : C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés... Jésus est notre défenseur devant le Père... si l'un de nous vient à pécher. Défenseur : Jésus "plaide" notre cause devant le Père. Dans le texte originel grec, Paraclet. D'autres traductions ou explications : avocat, intercesseur, consolateur, médiateur, conseiller, soutien, réconfort, entraîneur, accompagnateur, coach.
Jésus, Dieu et Homme, est le Juste, le Juste souffrant annoncé et médité par Isaïe : le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s’accablant lui-même de leurs fautes (Isaïe 53,11). Saint Paul écrit : Il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus (1 Tim 2,5s.). En son sacrifice pascal, il est devenu médiateur de "pardon" pour tous, médiateur de la "miséricorde" du Père envers nous.
Nous le connaissons…"Connaître" dans le langage biblique, c'est entrer en relation personnelle et vivre en communion, en amour. Ce n'est pas cérébral, c'est affectif. Si nous gardons ses commandements : en langage biblique, garder, c'est observer, suivre, faire confiance… Les commandements, c'est la Parole de Dieu, ce qu'il nous dit, ce qu'il propose, et pas ce qu'il ordonne de faire (celui qui garde sa parole, écrit l'apôtre). L'amour de Dieu en lui est à la perfection, c'est-à-dire à son accomplissement, à sa maturité, à sa plénitude. Dimanche dernier, l'apôtre Jean nous a dit : Tel est l'amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau. Tout vient de Dieu en Jésus Christ, tout vient d'un Dieu amour, miséricorde, un Dieu affectif, qui a une puissance infinie d'affection, de tendresse.
Le mot paraclet de notre épître renvoie au même mot utilisé aussi pour caractériser l'Esprit Saint dans sa mission de présence divine en nous et de témoignage du lien d'amour qui relie le Père et le Fils. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous, l’Esprit de vérité (Jean 14,16). Nous sommes en route vers la Pentecôte.
Ma prière dans la grâce de ce texte de Jean et du temps pascal liturgique ? Réflexion sur certains points qui me touchent personnellement… Interrogations… Remerciements… Intercessions pour moi et pour d'autres… Jésus, avec l'Esprit, sont-ils mes accompagnateurs ? Dans l'évangile du jour, je vois Jésus ressuscité ouvrir ses apôtres à l'intelligence et à la compréhension des Ecritures. Jésus, ouvre mon cœur à ce contact nourrissant de ta Parole dans la bible et dans les enseignements de l'Eglise.
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