5 Mai 2017
- Si vous supportez la souffrance (le mot souffrance revient 3 fois), pour avoir fait le bien... L'apôtre Pierre s'adresse aux esclaves de maisons, aux serviteurs chrétiens de maîtres peu sociaux, dans le contexte de son temps. Pour aujourd'hui, je peux y entendre des paroles s'adressant à tout chrétien : le chrétien est serviteur, il est service. Et ce n'est pas toujours facile, cela entraine de la fatigue, des problèmes, de la souffrance...
- Cette souffrance, c'est une grâce aux yeux de Dieu... Pierre ne fait pas l'apologie de la souffrance, mais il propose un modèle de comportement, l'exemple du Christ qui a souffert pour nous, pour que nous puissions mettre nos pas dans les traces des siens. Pierre nous fait un bref portrait du Christ, inspiré du poème du Serviteur Souffrant d'Isaïe dans l'Ancien Testament, portrait que la lecture chrétienne de la bible a appliqué à Jésus. Jésus est le Serviteur type, le modèle à contempler, à prier. Il s'abandonnait à Celui qui juge avec justice. Sa confiance était totale envers ce Dieu qu'il appelle souvent dans l'Evangile "Père", un Père de "justice", qui "ajuste" tout, qui donne à toute chose sa vraie valeur, même à la souffrance la plus difficile à admettre. Par ses blessures, nous sommes guéris, Pierre fait encore référence au Serviteur décrit par Isaïe. Il a porté nos péchés dans son corps. L'apôtre Paul exprime cela ainsi : Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu. (2 Cor 5,11). Ses "blessures" à Lui sont des fontaines de guérisons, de toutes sortes de guérisons.
- Pierre continue sur un autre mot image pour parler de Jésus, le berger. Jésus nous rassemble dans nos errances de blessures de toutes sortes, comme "berger" et comme "serviteur". Je vais alors lire l'Evangile du jour, en Saint Jean : Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis… La liturgie n'a pas cité le verset qui suit, qui est fondamental : Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
- J'essaie de me voir dans ce texte. Ai-je un cœur de serviteur ? Est-ce que je mets mes difficultés, voir mes souffrances du service, dans les plaies du Christ Serviteur et Berger ? Le psaume du jour : Le Seigneur est mon berger… Je peux m'abandonner à cette prière. C'est par tes blessures, Jésus, que tu m'offres guérison. Comme l'apôtre Thomas, tu m'invites à mettre ma main dans tes plaies, tes plaies qui sont comme la porte de la bergerie où tu m'accueilles, Bon Pasteur, tes plaies qui sont comme le tombeau ouvert du matin de Pâques.
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