Paroisse Colomiers

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25e dimanche du temps ordinaire, C - Choisir la gratuité de l'amour de Dieu et de sa fidélité

Amos 8,4-7
Psaume : 112 (113)
1ière lettre de saint paul à Timothée
Evangile selon saint Luc 16,10-13
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Amos, prophète au VIIIème siècle av Jésus Chist, a un discours qui est valable pour tous les âges, même aujourd’hui. Il se révolte contre l’appât de l’argent, l’appropriation des biens qui se fait au détriment des plus pauvres. S’il y a tant d’inégalités aujourd’hui, tant de personnes qui vivent dans la misère de par le monde, c’est que l’argent tient trop de place, il est un but pour beaucoup de nos contemporains alors qu’il ne doit être qu’un moyen. Le but c’est le Royaume des Cieux, ce n’est pas le royaume de l’argent. Et Jésus dit bien dans la conclusion de l’évangile qu’il faut choisir entre Dieu et l’argent.

La parabole qu’il choisit peut nous décontenancer parce qu’il fait l’éloge du gérant malhonnête. Il ne vante pas sa malhonnêteté, heureusement, mais plutôt son habileté. Il voudrait que les « fils de lumière » à qui il s’adresse soient à la fois habiles et honnêtes, désintéressés. Habiles parce que Jésus n’est pas naïf. Il ne suffit pas d’être bon pour être au service du Royaume des Cieux. Il faut aussi faire preuve d’intelligence, c’est tout notre être, corps, cœur et intelligence, qui est mis au service du Royaume. Sinon, nous nous ferons prendre au piège de ceux qui usent de leur intelligence dans un sens contraire, par pur égoîsme.

Nous connaissons le but pour lequel le Seigneur compte sur nous. Etre des serviteurs de son Royaume, serviteurs de l’amour, de la fraternité, de la miséricorde. St Paul, dans la lettre à Timothée, nous rappelle aussi ce que veut le Seigneur, c’est que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité ». Cette vérité que nous cherchons tous qui est le mystère de la foi, nous devons toujours plus l’approfondir, où que nous soyons sur le chemin de la foi. Etre au service de la fraternité et de la vérité demande de toujours creuser notre foi, de nous former. Sinon, nous ne présenterons qu’un aspect « gentil » et nous ne ferons pas le poids par rapport à l’agressivité environnante, surtout celle liée à l’argent, à l’habiletée détournée. Nous devons aider nos contemporains à dépasser l’aspect matériel de la vie pour leur faire découvrir l’aspect spirituel, cette dimension de notre être qui passe par notre cœur et notre esprit et qui est essentielle. A nous de l’approfondir nous-mêmes, de faire les bons choix. De nous demander quelle place a l’argent dans notre vie. Sommes-nous plutôt dans l’accumulation et la dépense ou dans le partage ?

St Paul nous rappelle aussi que Jésus s’est donné lui-même en rançon pour nous sauver. La rançon, c’est sa propre vie. Il est allé jusqu’au bout de son amour pour nous et nous voyons bien qu’il n’est aucunement question d’argent mais de gratuité. Demandons-nous ce que nous avons à donner. Cela peut-être de l’argent dans certaines circonstances, mais avec quel cœur ? Que donnons-nous de notre personne, de notre temps ? De quelle façon nous formons-nous, pour être à même de répondre aux défis d’aujourd’hui ? Nous avons des outils en Eglise, en particulier avec les derniers écrits du pape François : l’encyclique Laudato Si sur l’écologie, l’exhortation Amoris Laetitia sur la famille. Comment répondons-nous avec habileté, en Eglise, aux défis d’aujourd’hui qui sont le partage des richesses et du travail, l’accueil des migrants, le réchauffement climatique, la famille, l’éducation,… et tant de domaines où l’argent est un moyen mais où le plus important est la fraternité, le partage, l’enseignement du Christ. Choisissons la gratuité de son amour et de sa fidélité.

Père Jean-Christophe Cabanis

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