4e dimanche de l'Avent
Joseph est un juste. Il a du bon sens. Il aime Marie et ne veut pas lui faire de mal. Il va la répudier en secret, sans faire de scandale, puisque l’enfant qui va naître n’est pas de lui.
Joseph a du bon sens et il est guidé par l’amour. Mais un amour encore plus grand va le faire changer d’avis. A Joseph va être confiée la responsabilité de cet enfant qui va naître de Marie, conçu du Saint-Esprit. Cet enfant va naître pour tous les hommes, pour les sauver du mal. C’est le sens du nom de Jésus : « Le Seigneur sauve ». Cet enfant qui vient de Dieu pour partager notre humanité, c’est l’Emmanuel : « Dieu avec nous ». Joseph accepte cette mission de faire grandir Jésus avec Marie pour qu’il soit offert à tous les hommes.
Cette aventure de Joseph nous parle. Nous n’avons pas tous des songes la nuit, mais Dieu peut nous parler autrement, par la prière par exemple ou à travers d’autres personnes. Nous avons tous des projets. Des projets d’amour autour de la famille : fonder une famille ou consolider la famille existante pour qu’elle soit toujours plus aimante. Des projets d’études ou professionnels. Des projets pour la retraite pour les plus anciens, puisqu’on parle beaucoup de retraite en ce moment…
Dieu veut toujours élargir nos projets, leur donner une dimension plus universelle. Nous voulons le meilleur pour nos cercles rapprochés, la famille ou les amis. Jésus veut naître en nous, et c’est le sens de Noël, pour nous faire aller plus loin dans le sens de l’amour universel.
« Ne crains pas de prendre Marie (et l’enfant qui va naître) » dit l’ange à Joseph. Ne crains pas de prendre Jésus chez toi, en toi, nous dit-il. C’est lui qui guide nos vies, qui nous conseille toujours dans le sens de l’amour et de la paix.
La paix nous la voulons pour le monde. Jésus vient d’abord la faire en nous, dans notre cœur. Nous ne sommes pas toujours apaisés, nous avons des pardons à vivre ou à demander. Jésus vient nous apporter la paix pour que nous soyons nous-mêmes des artisans de paix. Il vient nous apporter sa confiance et faire grandir notre foi, notre confiance en ce Dieu d’amour.
Nous sommes aussi préoccupés par l’écologie car notre planète est en danger, et nous sommes tous inquiets. Jésus dans un passage de l’évangile, a apaisé une tempête. Il est le maître de la Création. C’est Lui qui peut nous apprendre la fraternité universelle, en particulier avec la Création. Car les solutions pour notre planète ne sont pas que techniques, elles sont aussi de l’ordre de la fraternité. Jésus va naître dans une crèche, de la façon la plus sobre, et il est surtout né dans un foyer d’amour. Il aura toujours le souci des plus petits. Le souci de la Création et celui des plus petits, des plus pauvres, vont toujours ensemble nous rappelle le pape.
Nous avons aussi entendu St Paul dans la deuxième lecture. A lui aussi le Seigneur a fait changer ses plans. Il voulait défendre son peuple, le peuple juif, contre les premiers chrétiens qu’il croyait hérétiques. Et il va rencontrer Jésus ressuscité qui va le bouleverser et il deviendra l’apôtre des nations païennes. Jésus n’est pas venu seulement pour le peuple élu mais pour tous les hommes, les hommes, les enfants, car nous sommes tous enfants de Dieu.
C’est aussi le sens de la lumière de Bethléem distribuée par les scouts. C’est la lumière de la paix que nous avons à communiquer à tous autour de nous, quelques soient leurs convictions. Dieu nous confie cette lumière comme il nous confie la paix et la foi. Il nous confie surtout son Fils Jésus. Faisons de lui notre confident, confions lui toutes nos prières pour ce monde qu’il est venu sauver.
P. Jean-Christophe Cabanis
