Paroisse Colomiers

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6ème Dimanche Pâques C

Jésus emploie des mots encourageants alors qu’il sait ce qui l’attend, sa mort dramatique. Et aussi sa résurrection. Jésus parle d’amour, de paix et de joie, il encourage ses amis, il se veut rassurant. Il parle de son Père, de l’Esprit-Saint qu’il appelle le Défenseur. Il emploie parfois « je » et parfois « nous ». Nous croyons en un Dieu unique et en trois personnes. Ce n’est pas facile de croire en un Dieu Trinité, mais c’est aussi notre identité d’être uniques et d’être reliés, de n’être pas seuls. Nous avons tous une famille, nous avons l’Eglise qui nous donne une identité collective alors que nous avons tous notre place unique.

Jésus parle d’amour. Nous croyons en un Dieu d’amour et c’est une chance. Un Dieu qui aime comme un Père, qui sauve des dangers comme un grand frère, qui nous défend avec l’Esprit-Saint. Dieu qui nous défend, il ne nous attaque pas. Notre  Dieu nous apprend à aimer. Et veut faire sa demeure en nous. A nous de le découvrir.

Jésus nous donne sa paix, et il le répète. La paix dont notre monde a tant besoin. Ce qui se passe en Ukraine nous désole. Nous savons que la paix, elle est intérieure avant d’être extérieure. Pour être acteur de paix, artisan de paix, il faut être soi-même pacifié. Artisan de paix, c’est une belle expression : la paix est un art, qui demande beaucoup de délicatesse, d’invention. Il faut être pacifié pour être pacificateur, Jésus nous apporte sa paix.

Le dernier verbe de l’évangile, c’est croire : « lorsque ces choses arriveront, vous croirez » dit Jésus. La foi, elle apparait après la relecture des évènements. La foi n’est jamais évidente, elle n’est pas requise. Mais si on se retourne sur sa vie, qu’on relit nos joies et nos peines, alors nous trouvons la trace de Dieu. Et c’est un trésor que nous avons à partager.

La première lecture est un bel exemple de foi missionnaire à travers l’expérience de Paul et Barnabé. Et aussi un bel exemple de concertation en Eglise. La question était de savoir si les nouveaux convertis devaient être circoncis, devenir juifs avant d’être chrétiens. Le fruit de la discussion est que ce n’est pas la peine, et c’est une grande marque d’ouverture. L’expression est amusante : « L’Esprit-Saint et nous-mêmes avons décidé… ». L’Esprit-Saint est invisible, il est symbolisé par le souffle. Il décide avec nous et il souffle dans la bonne direction. En ce moment, l’Eglise est en plein synode, elle prendra des décisions après une grande concertation. Et elle pourra dire à la fin : « L’Esprit-Saint et nous-mêmes avons décidé que… » Ce seront des décisions vers une ouverture au monde, vers tous ceux qui attendent des marques de miséricorde, en particulier les plus petits.

L’Eglise, St Jean la mentionne aussi dans l’Apocalypse que nous avons entendue en deuxième lecture. La ville sainte qui descend du ciel, elle repose sur les fondations portant les noms des 12 apôtres. Et elle comporte 12 portes, ouvertes dans les quatre directions cardinales. Notre Eglise doit être ouverte dans toutes les directions, fondée sur l’expérience des saints et des saintes, et s’inspirant de tout ce qui nous est donné d’accueillir du ciel : la paix du Christ et sa joie. Soyons-en les témoins, envoyés par l’Esprit.

P. Jean-Christophe Cabanis
Ac 15, 1-2.22-29 ; Ps 66 (67), 2-3, 5, 7-8 ; Ap 21, 10-14.22-23 ; Jn 14, 23-29

 

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