10 Janvier 2015
Quand nous parlons baptême, nous voyons réunion de famille, réjouissance, les cloches qui sonnent… un enfant.
Rien de tout cela dans tout ce que nous venons d’entendre. Jésus rencontre Jean-Baptiste… et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain. Pour les uns c’est l’image d’un Jésus qui donne l’exemple, tout en étant sans péché, il participe à ce baptême de repentance de Jean. D’autres y voient un Jésus qui récupère dans les eaux du Jourdain les péchés que ceux qui l’ont précédé ont abandonnés.. Il récupère le « péché » du monde, notre péché pour que nous devenions comme lui des fils de Dieu.
Mais un mot retient aujourd’hui toute mon attention : « déchiré »… « Il vit les cieux se déchirer », Marc est le seul des évangélistes à utiliser ce verbe, les autres disent « les cieux s’ouvrirent ». Déchiré ! Que vit-il dans ce ciel déchiré, en lambeau, en charpie : « L’esprit descendre sur lui comme une colombe » et cette voix qui retentit dans ce ciel tragique « Tu es mon Fils Bien aimé, en toi je trouve ma joie »
Cela me permet de faire un lien avec les événements que nous venons de vivre… Oui le ciel s’est déchiré, on a senti une France déboussolée, inquiète, angoissée, apeurée…et il y avait de quoi. Je ne vais pas reprendre les événements, ni vous dire ce que j’en pense, encore moins ce qu’il faut faire maintenant… Bien sûr nous avons tous une pensée pour les victimes et à tous ceux qui ont été concernés de près par tous ces actes de violences. Je reprendrai quelques paroles fortes qui ont été dites et que j’ai entendues ou lues et qui nous invitent à réfléchir.
Le ciel s’est déchiré pour nous dire qu’avec Jésus nous sommes tous les fils bien-aimés de Dieu.
Le vendredi saint, le rideau de temple s’est déchiré, et les premières lueurs de Pâques nous ont annoncé un Jésus vainqueur de la mort.
Mercredi 07 janvier 2015, nous avons lu, à la messe, le passage de la tempête sur le lac de Tibériade « confiance, c’est moi, n’ayez pas peur » dit Jésus à ses disciples.
En ce jour où rappelons le baptême de Jésus, nous lui redisons avec nos mots, notre confiance.
Père Charles de Llobet