Paroisse Colomiers

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L'Épiphanie du Seigneur

Cet évangile est très beau, il fait développer l’imagination. D’où viennent ces mages ? Nous savons seulement qu’ils viennent d’Orient. Visiblement ils sont très instruits parce qu’ils savent observer le ciel et les étoiles. Ils proviennent de pays inconnus mais ils nous disent que le Sauveur est venu pour tous les pays, pour tous les peuples, qu’il n’y a pas de frontières dans le plan de salut de Dieu.

Leur itinéraire aussi fait rêver. Quelle est cette mystérieuse étoile ? C’est une étoile qui les fait avancer, eux qui sont des chercheurs, des chercheurs de Dieu. Ils acceptent l’étape de Jérusalem qui n’est pas la plus réjouissante : Hérode a des arrière-pensées et les scribes, connaisseurs des Ecritures, les renseignent sur le lieu de la naissance du roi des Juifs mais ne les accompagnent pas à Bethléem. La joie, ils la retrouveront en quittant Jérusalem et en retrouvant l’étoile. Ils seront comblés de joie en se prosternant devant Jésus, et cette joie ne les quittera pas pour le restant de leur vie. Ils n’auront plus besoin de l’étoile pour les guider, ils seront guidés par leur cœur, illuminés par la naissance de Jésus.

Les mages ont apporté des cadeaux, ce qu’ils avaient de plus précieux. Nous qui sommes aussi invités à nous prosterner devant Jésus qui vient renaître dans nos vies, demandons-nous ce que nous avons de meilleur à offrir, le meilleur de nous-mêmes, ce qui fait la richesse de notre cœur.

Demandons-nous aussi quelle étoile nous demande de la suivre. Notre foi doit nous mettre en route nous aussi. Même si notre foi semble établie depuis un certain nombre d’années, elle ne nous installe pas dans un confort, elle nous met en route pour un nouvel émerveillement de Jésus qui vient naître dans notre monde de façon toujours plus renouvelée. Notre itinéraire doit toujours passer par Jérusalem et par les Ecritures. La Parole de Dieu est une source pour nous guider mais elle n’est pas une fin en soi. Elle nous éclaire sur notre Dieu qui est amour et qui vient rassembler l’humanité. Un Dieu qui vient guérir les hommes dont le cœur est blessé, blessé en particulier par le péché. Un Dieu qui prend le parti des plus petits et des plus pauvres et qui vient partager leur condition en naissant dans une crèche. Alors, oui, Jésus nous précède et nous attend dans les lieux de pauvreté. Il est né dans une famille en migration qui fuira ensuite en Egypte. Les migrants d’aujourd’hui sont des personnes, des familles chez qui Dieu se révèle. Bethléem est en périphérie de Jérusalem, ville brillante. Le pape François nous invite à aller dans les périphéries, là où il n’y a pas trop de brillance extérieure, mais où il y a beaucoup d’éclat intérieur si on cherche bien. Les gilets jaunes à leur façon aussi nous disent que les campagnes aujourd’hui sont trop oubliées au détriment des métropoles. Tout ne se passe pas que dans les grandes villes. Il y a des trésors à découvrir dans les lieux plus pauvres si on se laisse déplacer.

Isaïe nous invite à un rassemblement de tous les peuples dans la joie, attirés par la lumière de Dieu, chaque nation apportant ses richesses. Et St Paul nous redit que le Christ est venu pour tous, nous partager le même héritage. Que cette fête de l’Epiphanie nous ouvre à tous les peuples, et aussi aux différentes croyances. Que notre Eglise continue à être un lieu de brassage fraternel, laboratoire pour notre société mondialisée où ça ne doit pas être l’argent qui gouverne mais la fraternité. Soyons ces étoiles fraternelles pour guider tous les chercheurs de Dieu et les chercheurs de sens d’aujourd’hui.

Père Jean-Christophe Cabanis

 

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