Psaume de la messe du 6ème Dimanche de Pâques année A

Israël invite toute la terre à acclamer Dieu, à célébrer sa louange. Le chant du livre de Daniel 3 qui invite toute la terre à bénir le Seigneur, les cieux, les eaux, le soleil, la lune, les pluies, etc.Que la terre bénisse le Seigneur, A lui, haute gloire, louange éternelle... Une louange d'un ''écologisme intégral'' du pape François. Une prière et une action. Toute la terre, dans la première lecture de ce dimanche, c'est le diacre Philippe évangélisant de Judée en Samarie. Les foules entendaient parler des signes qu’il accomplissait, ou même les voyaient... Et il y eut dans cette ville une grande joie. Puis ce sont les premiers apôtres qui vont sillonner le bassin méditerranéen pour annoncer l’Évangile. C'est ce que le psalmiste appelle les hauts faits de Dieu, ses exploits... Il changea la mer en terre ferme.

Il changea la mer en terre ferme. Israël se souvient des merveilles de l'Exode, en particulier le passage à travers l'eau, la Pâque de la Mer Rouge pour la sortie d’Égypte avec Moïse et celle du Jourdain pour l'entrée en Terre Promise avec Josué. La mer dans la bible est symbole de mort, voire du péché. Par l'action de Dieu libérateur elle devient terre ferme. Les actes libérateurs que Dieu a faits dans l’histoire d’Israël sont "significatifs" de toutes les situations éprouvantes, même individuelles, où Dieu est toujours le même, celui qui délivre.

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu : je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme. Je peux songer aux délivrances du Seigneur en moi... Aux joies qu'il m’a données... Au jardin des oliviers, Jésus a supplié son Père de le délivrer, puis il a ajouté : Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. C'est un combat... Où le Christ poursuit sa libération pascale en moi et par moi. Au milieu de ce monde, serais-je de ceux qui n'ont aucun combat, aucune épreuve personnelle? Le dernier verset du psaume, qui lui donne son sens véritable, Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour. Ma prière, la méditation de ce psaume, les eucharisties, que je puisse y être présent, physiquement ou spirituellement, pour dire à Dieu qu'il n'a pas détourné de moi son amour. Dieu, en Jésus-Christ, en l'Esprit, en libérateur, rédempteur, sauveur. Pourtant, on a souvent accusé Dieu de tous les maux. Qu'ai-je fait au bon Dieu ! Un 'refrain'' souvent entendu, si Dieu existe vraiment, comment expliquer tous les malheurs du monde ? Les cris qui montent de partout (aujourd'hui comme par le passé) les cris de ceux qui ont faim, qui sont opprimés, persécutés, bafoués, avilis, sans espoirs, malades, âgés, agonisants...

Où est Dieu ? Dieu n'est pas l'auteur de la souffrance, mais il la combat à l'intérieur de moi, Il m'accompagne, il souffre avec moi. En outre, une souffrance personnelle peut être purificatrice...M'accrocher avec foi à cette parole de Jésus, Tout sarment qui produit du fruit, mon Père l'émonde, pour qu'il en porte davantage encore. Ça ne veut pas dire que je dois chercher la souffrance. Je dois la combattre, demander à Dieu de m'y aider.

Ascension et Pentecôte approchent. Roi céleste, Consolateur, Esprit de vérité, Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor de grâces et Donateur de vie, Viens et demeure en nous, Purifie-nous de toute souillure, Et sauve nos âmes, Toi qui es bonté. (prière de la liturgie orthodoxe)

Paul C.