PRCP (Point Rencontre Chômeurs et Précaires) - Pierre, merci - par Jacques Lavernhe
Sainte Radegonde, Vendredi 3 mars 2023.
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Pour faire connaitre le décès de Pierre aux quelques 130 membres du réseau des donateurs qui soutiennent financièrement le PRCP en complément des subventions reçues des pouvoirs publics, j’ai tenu à écrire :
« Président depuis deux années, Pierre avait fait l’unanimité autour de lui, aussi bien par son dynamisme que par sa gentillesse et son profond respect des personnes.
Son absence va laisser et laisse déjà un grand vide pour tous ceux, en premier lieu salariés et bénévoles, qui l’ont connu de près dans la vie de l’Association. »
Je souhaite simplement vous proposer quelques éclairages sur les raisons qui m’ont amené à formuler ainsi le « faire-part ».
S’agissant du dynamisme, je n’apprends rien aux scouts qui viennent de l’évoquer ni aux autres associations auxquelles Pierre était aller apporter ses compétences de bénévole multicartes.
Dans les débuts de son bénévolat au PRCP, il y a 5 ans, en même temps qu’il découvrait l’association de l’intérieur, il avait, avec moi-même, rejoint une équipe d’anciens cadres d’Airbus qui offrait bénévolement des sessions de découverte du monde de l’aéronautique à des ingénieurs et cadres en recherche d’emploi, le PRCP assurant la logistique de cette action collective. La dernière session de ces « Forum Job-Aéro », juste avant le confinement, avait réuni plus d’une centaine de participants.
Pour ce qui est de sa « gentillesse », parler ainsi concernant Pierre n’a rien à voir avec la guimauve relationnelle inconsistante que l’on désigne parfois en employant ce terme. Au contraire, sa gentillesse n’était rien d’autre que l’expression d’un vrai souci de respect des personnes.
D’abord parce que l’important pour lui était de communiquer son dynamisme et de mettre les gens en mouvement et qu’il savait qu’un dynamisme arrogant ou écrasant ne fait que bloquer et ne donne jamais envie d’avancer.
Mais aussi et surtout, il était clair que c’est ainsi qu’il trouvait son plaisir et que ces comportements le rendaient heureux. C’est en cela qu’il trouvait son bonheur et il respirait un bonheur communicatif.
Il était discret sur sa foi chrétienne. Mais les croyants ici présents auront à cœur d’identifier dans ces manières d’être et de vivre, faites d’humilité, de fraternité, d’esprit de service…finalement d’amour, les valeurs d’évangile en lesquelles ils souhaitent se reconnaitre.
Oui, je ne regrette pas d’avoir écrit que l’absence de Pierre va laisser un vide. Mais le ressenti du vide, c’est le moment du deuil. Il nous faut passer par là. Impossible de minimiser l’importance de ce moment-là et la souffrance qui est la nôtre, à commencer par celle de son épouse et de sa famille.
Je crois cependant qu’il nous appartient à tous d’essayer de mettre les choses en perspective. Dans la durée, ce n’est plus de vide qu’il s’agira, ce sera de plein. Son souvenir nous sera à tous une présence proche. Une présence continuée. Ressuscitée. Un plein de repères pour vivre qui nous aidera tous à grandir en humanité.
Pierre, merci.
Jacques Lavernhe