Le feu pascal, la flamme de la foi, l'amour de Dieu
Nous avons été accueillis par un feu qui représente la lumière du Christ qui vient nous illuminer et qui vient nous réchauffer. Nous avons vu que le feu peut-être aussi très dangereux avec l’incendie de Notre Dame de Paris. Il faut savoir entretenir le feu, le contenir, les scouts savent bien le faire. Le feu est confié à l’homme qui ne doit pas l’utiliser comme une arme à feu, comme une arme de destruction. « Je suis venu apporter un feu sur la terre » dit Jésus dans l’évangile. Et tout à l’heure, nous avions tous des petites bougies qui représentent la flamme du Christ qui nous habite, qui nous réchauffe, et qui éclaire ceux qui sont autour de nous. Cette flamme, nous nous la sommes transmise, c’est la flamme de la foi et de l’amour de Dieu, que nous devons aussi transmettre autour de nous, en particulier aux plus jeunes. Tout à l’heure, nous rallumerons nos bougies pour montrer que nous sommes un peuple de croyants. Et la flamme de la foi, elle doit nous habiter tous les jours, nous devons en être les témoins. Les futurs baptisées, vous allez recevoir un cierge. Vous allez rejoindre le peuple des croyants et le Christ sera toujours là pour ranimer votre flamme et pour enflammer le monde.
Et puis vous allez recevoir de l’eau, symbole principal du baptême. Ezéchiel en parle de cette eau, c’est celle de la purification, la purification du cœur. « Je vous donnerai un cœur nouveau ». Là aussi ce n’est pas seulement pour être purifié, renouvelé soi-même, mais c’est aussi pour rejoindre le monde. Le monde qui a des impuretés, des profanations que dénonce Ezéchiel. Jésus n’est pas venu pour condamner le monde, il est venu pour le sauver. Et il passe par nous, par le peuple des baptisés, pour rassembler tous les peuples, pour donner l’eau de la gratuité, l’eau qui désaltère tous ceux qui ont soif d’amour, de reconnaissance, de fraternité.
Jésus est vivant, le tombeau est vide. Ce sont des femmes qui sont allées les premières au tombeau pour mettre les aromates sur le corps de Jésus. Elles sont pleines d’attention et d’amour et ce sont elles qui vont être les messagères de la grande nouvelle de la résurrection du Christ. Pourtant, les apôtres ne vont pas les croire au début, disant que ce sont des propos délirants de femmes ! Dès le début de l’Eglise, la place de la femme a été difficile à trouver dans l’Eglise alors que Jésus en a fait ses premières messagères. Nous devons trouver un équilibre meilleur entre hommes et femmes dans l’Eglise, et il y aura moins d’abus en tout genre. Aujourd’hui, vous êtes trois femmes à être baptisées, d’âges, de provenance, d’expérience divers. Nous ferons tout pour vous écouter, car vous avez sûrement des messages que Jésus vous a confiés qui feront du bien à notre Eglise. Votre vie nouvelle dans le Christ va participer à notre renouvellement.
Je reviens au beau récit de la Création, je fais mes commentaires un peu dans le désordre… Il y a comme une définition de la vie à partir du quatrième jour, lorsque Dieu crée les plantes, les animaux, puis l’homme et la femme. Il y a une diversité des espèces et chaque espèce est appelée à se reproduire. La vie est variée, c’est ce qui fait sa beauté, et elle se reproduit dans la durée, elle est féconde. L’homme et la femme sont garants de cette vie, ils en ont la responsabilité. Nous savons que la vie est en danger sur la terre aujourd’hui, la biodiversité, des espèces animales risquent l’extinction, à cause des activités néfastes de l’homme. Et puis des hommes, des femmes, des enfants, sont en danger tous les jours, là aussi à cause de conflits ou de crises créées par les hommes. Rappelons-nous que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Le baptême est venu restaurer cette image un peu enfouie. St Paul dira : « Ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi ». Laissons le Christ nous habiter, nous inspirer, pour participer à un monde où la vie est respectée, est valorisée, où la vie humaine n’a pas de prix.
Père Jean-Christophe Cabanis